dimanche 27 octobre 2024

Montage de kit : le wagon pupitre Nord AMF87

Peu représenté en miniature, il existe de nombreuses petites séries de wagons pupitre en réalité. Ce type de wagon spécial est destiné aux transports exceptionnels d'éléments hors gabarit pour les wagons classiques. En inclinant le chargement, il peut être plus grand sans engager le gabarit que s'il était à plat ou à l'horizontale. Ils transportent en général de grands panneaux (tôle, parfois verre avant les années 90), objets divers de fortes dimensions (couronne de métal, de béton...) ou des éléments de voie ferrée (rail, aiguillage, voire même plaque tournante de petit diamètre au début du chemin de fer).

AMF87 propose une reproduction en kit d'un modèle ancien de la Cie du Nord, à 2 essieux et avec un équipement de freinage limité. Conçu il y a plus de 10 ans, le modèle est toujours disponible auprès de l'artisan.
Le wagon pupitre d'AMF87 après montage.

➤ Bref historique

On peut lire dans la notice du fabricant que "ces wagons furent construits par la Cie du Nord en 1891, dotés d’un châssis mixte fer/bois et d’un pupitre en bois, ils sont modernisés en 1920. C’est sous cette forme qu’est reproduit le présent modèle. Les derniers exemplaires furent réformés en 1954." 
A l'origine immatriculée Spu 272 à 282 puis Spu 413389 à 413399, il deviennent en 1950, SP 96489 à 96499.
L'équipement de freinage est relativement réduit : conduite blanche de freinage (présence des demi-accouplements de frein) et frein de manœuvre à levier.
 
Le vrai wagon en marquages Nord. Photo collection Peter Fidczuk, source site AMF87.

➤ Le kit AMF87

Le châssis est en laiton photo-gravé et le pupitre en bois véritable, ce qui est un plus indéniable pour l'aspect final. L'assemblage du châssis fera appel à la soudure tandis que de la colle à bois sera utilisée pour le pupitre. Les pièces s'ajustent grâce à un système de tenon/mortaise.

Le contenu du kit.
 
Premières soudures, il est parfois nécessaire d'ajuster les lumières des mortaises avec un foret diamètre 0,5mm faute de quoi les éléments ne s'imbriquent pas correctement. 
 
 
L'étape la plus difficile du kit est sans nul doute la préparation des boîtes d'essieux. Fragiles, elles sont retirées de leur grappe avec une petite scie à métaux. Il faut que les paliers en laiton supportant les essieux coulissent librement à l'intérieur, pour ce faire utiliser une petite fraise montée sur mini perceuse. Les boîtes d'essieux sont ensuite soudées solidement sur le châssis par leurs supports de ressort.
 
Le châssis métal terminé, début de l'assemblage du pupitre en bois.
 
Après dégraissage dans un bain décapant, les mortaises visibles sur le dessus du châssis sont mastiquées au Syntofer. 
 
 
La peinture est entièrement réalisée à l'aérographe, apprêt Railcolor Amf87, peinture noir Humbrol Enamel. Le chevalet est peint en couche épaisse de peinture Humbrol. La pose des décalques nécessite une surface la plus lisse possible, un vernis brillant est appliqué avant pose et de nouveau après. La finition finale est faite en vernis mat (Railcolor). 
 

Vu du dessous, on distingue les pointes d'essieux montées dans des paliers laiton, gage d'un bon roulement. La pause de boîtiers NEM exige la réduction en longueur des longerons internes du châssis.


 
Votre "création" mérite le meilleur ! Réalisation d'une boîte personnalisée sur base Auhagen :
Avec un nombre limité de pièces et un montage très rapide, cela en fait un kit accessible aux débutants. Ce wagon pupitre apportera une touche d'originalité dans vos rames !


➤ Documentation
  • Fiche produit sur amf87.fr : wagon pupitre Nord (réf. K236) (avec notice du kit disponible en téléchargement)
  • Loco-Revue 635 d'avril 2000 : "Wagons pupitres : le défi au gabarit !" par Loïc Fieux
  • Loco-Revue 781 août 2012 : "Le wagon pupitre AMF87" par Aurélien Prévot

dimanche 18 décembre 2022

Lorrys : réalité et reproduction par Bielles87 (kit laiton)

Les lorrys sont des charriots plats de conception souvent simple utilisés pour déplacer du matériel sur les voies ferrées. Très courants à l'époque, ils sont moins utilisés de nos jours face à la mécanisation de nombreuses tâches. Toujours fabriqués, on en trouve chez Geismar, Mecarail ou encore Patry.
 
➤ Quelques lorrys en service
 
Sur un wagonnet de draisine au TPCF : 
 
 


Lorrys de différents types utilisés pour déplacer des châssis de locotracteurs sur le site de la société Patry :
 
Sous un bogie de BB Fauvet Girel.



 
Lorrys au look moderne sous une caisse de BB Fauvet Girel.
 
 
➤ Le kit Bielles87 en HO
 
Il reproduit un lorry Geismar type MA10 (pour traction manuelle, poids max 10 tonnes). Le fabriquant propose d'acquérir les lorrys à l'unité en kit ou montés. Également disponible un plancher à poser sur 2 lorrys. 
 
Le kit est en laiton, facile et rapide à monter. Les traverses sont livrées pré-pliées. La difficulté réside dans la taille des pièces minuscules.
 
Les kits 2 lorrys + plancher tel que livrés par Bielles87.

En quelques soudures l'ensemble est monté et prêt à peindre. Je n'ai pas vraiment suivi les indications du fabriquant qui m'ont paru compliquées pour pas grand chose, les lorrys n'étant pas destinés à parcourir des kilomètres... L'assemblage est fait "à l’œil" avec tout de même une vérification que les supports d'essieux soient bien tous en appui sur le sol.


Après nettoyage, la peinture est faite en plusieurs couches appliquées au pinceau (Humbrol enamel gris satiné n° 125). Je n'ai pas mis d’apprêt, cette peinture étant assez résistante et adaptée au métal. Les essieux sont ajoutés après peinture. Elle est poncée pour souder les axes puis retouchée. Une patine légère est effectuée à la terre à décor.

 
Le plancher n'est pas collé aux lorrys afin de le laisser amovible.
 

Vu l'aspect fortement "banané" de certains dans la réalité, on peut supposer qu'ils sont fréquemment utilisés au-delà de leur capacité maximale de chargement. Qui osera un coup de masse sur son kit pour une reproduction des plus fidèles ?
 
Au final un mini kit bien sympathique terminé en quelques heures, à disposer sur votre décor, sur un vieux wagon ou abandonné aux abords d'une voie... 

 
➤ Liens utiles

samedi 15 octobre 2022

MTVS / FACS - Vapeur Corpet-Louvet 030 T 75 TIV à voie métrique

La rutilante 030 T 75 (construction Vve Corpet, Louvet & Cie 1909) des Tramways d'Ille-et-Vilaine lors de sa remise en circulation officielle le 1er octobre 2011 à la fête annuelle du MTVS en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).
Cette machine est la propriété de la FACS (Fédération des amis des chemins de fer secondaires).





Photos : octobre 2011.

mardi 23 août 2022

MTVS - Locotracteur 030 Brissonneau et Lotz LT1 à voie métrique

Locotracteur Brissonneau et Lotz n° LT1 construit en 1936 sur un châssis de locomotive à vapeur. En fonctionnement lors de la fête annuelle du MTVS (Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français) en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).



Photos : octobre 2011.

mercredi 17 août 2022

MTVS - Voitures voyageurs à 2 essieux TS B36 et B56 et TIV B37 à voie métrique

Rame de voitures à 2 essieux en 2011 lors de la fête annuelle du MTVS (Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français) en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).

Les voitures B36 et B56 sont des Tramways de la Sarthe tandis que la B37 est des Tramways d’Ille-et-Vilaine. Elles sont de construction Carel & Fouché et datent de la fin du XIXe siècle.



Photos : octobre 2011.

lundi 30 mars 2020

AMTUIR - Autorail JM4 n°11 à voie métrique

L'autorail JM4 n°11 de 1932 de l'AMTUIR (Association pour le Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux) en 2011 lors de la fête annuelle du MTVS (Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français) en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).

Sa construction est dûe à DeDion Bouton pour le châssis et la mécanique et Carel & Fouché pour la caisse. Il est mis en service en 1932 pour le compte des Chemins de fer des Côtes du Nord sur l’Étoile de Tréguier. Sa carrière s'arrête en 1956, date de l’arrêt de l'activité. Réformé en 1958, l'AMTUIR se porte acquéreur et les ateliers Carel & Fouché le restaurent entièrement.






Photos : octobre 2011.

mercredi 25 mars 2020

Vapeur 130 TC 10 Roco améliorée

Un billet dont les titres rappelleront les articles du regretté Roger Dorez dans la revue RMF des années 80.

➤ Du réel...
Les locomotives T12...

Les T12 sont de petites machines de type 130T construites en série à partir de 1905 en 1014 exemplaires pour le compte des Chemins de fer royaux de Prusse (Königlich Preußische Eisenbahn-Verwaltung - KPEV) et des Chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine (Kaiserliche Generaldirektion der Eisenbahnen in Elsaß-Lothringen - EL). Elles découlent des locomotives T11 par l'application de tubes de surchauffe.

En 1919, le réseau allemand de l'EL devenu le réseau français d'Alsace-Lorraine (AL) se retrouve avec 25 machines alors immatriculées dans la série T12 7701 à 7729. Elles sont toutes réimmatriculées 1-130 TB 703 à 729 à la SNCF en 1938.
Au titre de l'armistice de 1918, le réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord se vit doté de 12 machines immatriculées 3.888 à 3.899, réimmatriculées 2-130 TC 1 à 12 à la SNCF. A noter que le réseau du Nord possédait 2 types de T12 : 8 identiques aux T12 AL avec un tablier rectiligne (comme la Roco) et 4 avec un tablier relevé au-dessus des blocs cylindres (tels que la photo ci-dessous).
D'autres T12 sont prélevées à l'Allemagne notamment pour la Belgique et la Pologne.
A sa création en 1920, la Deutsche Reichbahn (DR) allemande hérite de 899 machines immatriculées dans la série BR 74.4-13.

 La 3.889 Nord future 2-130 TC SNCF, remarquez la pompe bi-coupound. Image Wikipédia.

Par leur puissance, les T12 excellaient sur les trafics de banlieue qui demandaient des démarrages fréquents et rapides. A contrario, les longues distances étaient proscrites dues à leur chaudière de forte dimension très gourmande en énergie.
Ainsi, au début de leur carrière, elles sont destinées principalement aux services de banlieue à Berlin en Allemagne. Suite à l'électrification des lignes de Berlin entre 1924 (création de la S-Bahn de Berlin) et 1929, elles assurent des services de manœuvres. On peut également les voir en tête de trains de voyageurs et marchandises sur de courtes distances.

Les machines françaises de l'Est et du Nord assurent un trafic de banlieue dans un premier temps. Suite à l'arrivée de locomotives-tenders plus puissantes dans les années 30, elles sont reléguées à des services de manœuvres dans les gares et aux dessertes d'Embranchements Particuliers. Elles ne connurent aucune mutation et furent réformées, pour les dernières, en 1955.


➤ ...à la miniature
...et la reproduction des 2-130 TC par Roco

En 1989, pour le marché français, Roco a fabriqué une version Nord SNCF de la T12, la 130 TC 10 du dépôt de la Chapelle. Une excellente machine capable de remorquer de lourdes rames et dotée d'un moteur à volant d'inertie, gage de très bon ralenti. Ses différentes tubulures sont rapportées (en plastique). Aujourd'hui encore ce modèle ne dépareille pas face à des reproductions plus récentes.
Seule ombre au tableau, la présence de deux pompes à air différentes de chaque côté de la boîte à fumée. L'installation des deux types de pompes est plausible mais sûrement pas en même temps !

Afin de rendre mon modèle plus conforme, j'ai choisi de supprimer la pompe à air simple phase côté droit, les rares photos trouvées montrant une pompe bi-coupound côté gauche déjà au temps de la Compagnie du Nord.

Avant / après suppression de la pompe sur la 130 TC Roco.



Travaux sur la chaudière :
1. On commence par détacher la caisse du châssis. Pour ce faire, retirer les vis sous le bissel avant et sous le tas de charbon. Ainsi nous pouvons déclipser les éléments sous la boîte à fumée. La petite pompe rejoint la "boîte à rabiot".
2. En second lieu, le support de la pompe est découpé.
3. Sur la carrosserie, on attaque le rebouchage avec des chutes de plastique Evergreen collé à la colle cyano.
4. Le travail se termine par un ponçage.


Travaux sur le tablier :
Sur le tablier il faut reboucher le trou laissé par la pompe.
1. Du plastique de 1mm d'épaisseur est sommairement découpé puis collé dans le trou.
2. Finition au mastic Syntofer.
3. Lors du ponçage, supprimer ce qui dépasse du rebord du tablier.

Les zones retouchées sont peintes en noir au stylo à peinture Posca.


Dans la foulée, les flancs d'essieux reçoivent une couche de peinture noire (Humbrol 33) et du charbon réaliste prend place dans la hotte. Attention ! Coller le charbon sur le tas moulé en plastique avant de le replacer sur la machine au risque de ne plus pouvoir accéder à la vis à l'avenir.



Ce très bon modèle est ressorti il y a quelques années chez Roco (130 TC 8 dépôt de Fives) mais le principal défaut n'a pas été corrigé. Dommage !

Märklin / Trix a reproduit ce modèle en version AL SNCF donc 1-130 TB. On déplorera le peu d'effort fait pour franciser la machine (présence de pompe Knorr, tampons allemands...). De plus les tubulures sont moulées et non rapportées contrairement à la Roco.


➤ Un peu de doc

  • RMF 274 d'octobre 1986, Les T12 Armistice 130 TB Est et 130 TC Nord par Roger Dorez

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