dimanche 18 décembre 2022

Lorrys : réalité et reproduction par Bielles87 (kit laiton)

Les lorrys sont des charriots plats de conception souvent simple utilisés pour déplacer du matériel sur les voies ferrées. Très courants à l'époque, ils sont moins utilisés de nos jours face à la mécanisation de nombreuses tâches. Toujours fabriqués, on en trouve chez Geismar, Mecarail ou encore Patry.
 
➤ Quelques lorrys en service
 
Sur un wagonnet de draisine au TPCF : 
 
 


Lorrys de différents types utilisés pour déplacer des châssis de locotracteurs sur le site de la société Patry :
 
Sous un bogie de BB Fauvet Girel.



 
Lorrys au look moderne sous une caisse de BB Fauvet Girel.
 
 
➤ Le kit Bielles87 en HO
 
Il reproduit un lorry Geismar type MA10 (pour traction manuelle, poids max 10 tonnes). Le fabriquant propose d'acquérir les lorrys à l'unité en kit ou montés. Également disponible un plancher à poser sur 2 lorrys. 
 
Le kit est en laiton, facile et rapide à monter. Les traverses sont livrées pré-pliées. La difficulté réside dans la taille des pièces minuscules.
 
Les kits 2 lorrys + plancher tel que livrés par Bielles87.

En quelques soudures l'ensemble est monté et prêt à peindre. Je n'ai pas vraiment suivi les indications du fabriquant qui m'ont paru compliquées pour pas grand chose, les lorrys n'étant pas destinés à parcourir des kilomètres... L'assemblage est fait "à l’œil" avec tout de même une vérification que les supports d'essieux soient bien tous en appui sur le sol.


Après nettoyage, la peinture est faite en plusieurs couches appliquées au pinceau (Humbrol enamel gris satiné n° 125). Je n'ai pas mis d’apprêt, cette peinture étant assez résistante et adaptée au métal. Les essieux sont ajoutés après peinture. Elle est poncée pour souder les axes puis retouchée. Une patine légère est effectuée à la terre à décor.

 
Le plancher n'est pas collé aux lorrys afin de le laisser amovible.
 

Vu l'aspect fortement "banané" de certains dans la réalité, on peut supposer qu'ils sont fréquemment utilisés au-delà de leur capacité maximale de chargement. Qui osera un coup de masse sur son kit pour une reproduction des plus fidèles ?
 
Au final un mini kit bien sympathique terminé en quelques heures, à disposer sur votre décor, sur un vieux wagon ou abandonné aux abords d'une voie... 

 
➤ Liens utiles

samedi 15 octobre 2022

MTVS / FACS - Vapeur Corpet-Louvet 030 T 75 TIV à voie métrique

La rutilante 030 T 75 (construction Vve Corpet, Louvet & Cie 1909) des Tramways d'Ille-et-Vilaine lors de sa remise en circulation officielle le 1er octobre 2011 à la fête annuelle du MTVS en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).
Cette machine est la propriété de la FACS (Fédération des amis des chemins de fer secondaires).





Photos : octobre 2011.

mardi 23 août 2022

MTVS - Locotracteur 030 Brissonneau et Lotz LT1 à voie métrique

Locotracteur Brissonneau et Lotz n° LT1 construit en 1936 sur un châssis de locomotive à vapeur. En fonctionnement lors de la fête annuelle du MTVS (Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français) en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).



Photos : octobre 2011.

mercredi 17 août 2022

MTVS - Voitures voyageurs à 2 essieux TS B36 et B56 et TIV B37 à voie métrique

Rame de voitures à 2 essieux en 2011 lors de la fête annuelle du MTVS (Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français) en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).

Les voitures B36 et B56 sont des Tramways de la Sarthe tandis que la B37 est des Tramways d’Ille-et-Vilaine. Elles sont de construction Carel & Fouché et datent de la fin du XIXe siècle.



Photos : octobre 2011.

lundi 30 mars 2020

AMTUIR - Autorail JM4 n°11 à voie métrique

L'autorail JM4 n°11 de 1932 de l'AMTUIR (Association pour le Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux) en 2011 lors de la fête annuelle du MTVS (Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français) en gare de Valmondois à Butry-Sur-Oise (Val d'Oise - 95).

Sa construction est dûe à DeDion Bouton pour le châssis et la mécanique et Carel & Fouché pour la caisse. Il est mis en service en 1932 pour le compte des Chemins de fer des Côtes du Nord sur l’Étoile de Tréguier. Sa carrière s'arrête en 1956, date de l’arrêt de l'activité. Réformé en 1958, l'AMTUIR se porte acquéreur et les ateliers Carel & Fouché le restaurent entièrement.






Photos : octobre 2011.

mercredi 25 mars 2020

Vapeur 130 TC 10 Roco améliorée

Un billet dont les titres rappelleront les articles du regretté Roger Dorez dans la revue RMF des années 80.

➤ Du réel...
Les locomotives T12...

Les T12 sont de petites machines de type 130T construites en série à partir de 1905 en 1014 exemplaires pour le compte des Chemins de fer royaux de Prusse (Königlich Preußische Eisenbahn-Verwaltung - KPEV) et des Chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine (Kaiserliche Generaldirektion der Eisenbahnen in Elsaß-Lothringen - EL). Elles découlent des locomotives T11 par l'application de tubes de surchauffe.

En 1919, le réseau allemand de l'EL devenu le réseau français d'Alsace-Lorraine (AL) se retrouve avec 25 machines alors immatriculées dans la série T12 7701 à 7729. Elles sont toutes réimmatriculées 1-130 TB 703 à 729 à la SNCF en 1938.
Au titre de l'armistice de 1918, le réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord se vit doté de 12 machines immatriculées 3.888 à 3.899, réimmatriculées 2-130 TC 1 à 12 à la SNCF. A noter que le réseau du Nord possédait 2 types de T12 : 8 identiques aux T12 AL avec un tablier rectiligne (comme la Roco) et 4 avec un tablier relevé au-dessus des blocs cylindres (tels que la photo ci-dessous).
D'autres T12 sont prélevées à l'Allemagne notamment pour la Belgique et la Pologne.
A sa création en 1920, la Deutsche Reichbahn (DR) allemande hérite de 899 machines immatriculées dans la série BR 74.4-13.

 La 3.889 Nord future 2-130 TC SNCF, remarquez la pompe bi-coupound. Image Wikipédia.

Par leur puissance, les T12 excellaient sur les trafics de banlieue qui demandaient des démarrages fréquents et rapides. A contrario, les longues distances étaient proscrites dues à leur chaudière de forte dimension très gourmande en énergie.
Ainsi, au début de leur carrière, elles sont destinées principalement aux services de banlieue à Berlin en Allemagne. Suite à l'électrification des lignes de Berlin entre 1924 (création de la S-Bahn de Berlin) et 1929, elles assurent des services de manœuvres. On peut également les voir en tête de trains de voyageurs et marchandises sur de courtes distances.

Les machines françaises de l'Est et du Nord assurent un trafic de banlieue dans un premier temps. Suite à l'arrivée de locomotives-tenders plus puissantes dans les années 30, elles sont reléguées à des services de manœuvres dans les gares et aux dessertes d'Embranchements Particuliers. Elles ne connurent aucune mutation et furent réformées, pour les dernières, en 1955.


➤ ...à la miniature
...et la reproduction des 2-130 TC par Roco

En 1989, pour le marché français, Roco a fabriqué une version Nord SNCF de la T12, la 130 TC 10 du dépôt de la Chapelle. Une excellente machine capable de remorquer de lourdes rames et dotée d'un moteur à volant d'inertie, gage de très bon ralenti. Ses différentes tubulures sont rapportées (en plastique). Aujourd'hui encore ce modèle ne dépareille pas face à des reproductions plus récentes.
Seule ombre au tableau, la présence de deux pompes à air différentes de chaque côté de la boîte à fumée. L'installation des deux types de pompes est plausible mais sûrement pas en même temps !

Afin de rendre mon modèle plus conforme, j'ai choisi de supprimer la pompe à air simple phase côté droit, les rares photos trouvées montrant une pompe bi-coupound côté gauche déjà au temps de la Compagnie du Nord.

Avant / après suppression de la pompe sur la 130 TC Roco.



Travaux sur la chaudière :
1. On commence par détacher la caisse du châssis. Pour ce faire, retirer les vis sous le bissel avant et sous le tas de charbon. Ainsi nous pouvons déclipser les éléments sous la boîte à fumée. La petite pompe rejoint la "boîte à rabiot".
2. En second lieu, le support de la pompe est découpé.
3. Sur la carrosserie, on attaque le rebouchage avec des chutes de plastique Evergreen collé à la colle cyano.
4. Le travail se termine par un ponçage.


Travaux sur le tablier :
Sur le tablier il faut reboucher le trou laissé par la pompe.
1. Du plastique de 1mm d'épaisseur est sommairement découpé puis collé dans le trou.
2. Finition au mastic Syntofer.
3. Lors du ponçage, supprimer ce qui dépasse du rebord du tablier.

Les zones retouchées sont peintes en noir au stylo à peinture Posca.


Dans la foulée, les flancs d'essieux reçoivent une couche de peinture noire (Humbrol 33) et du charbon réaliste prend place dans la hotte. Attention ! Coller le charbon sur le tas moulé en plastique avant de le replacer sur la machine au risque de ne plus pouvoir accéder à la vis à l'avenir.



Ce très bon modèle est ressorti il y a quelques années chez Roco (130 TC 8 dépôt de Fives) mais le principal défaut n'a pas été corrigé. Dommage !

Märklin / Trix a reproduit ce modèle en version AL SNCF donc 1-130 TB. On déplorera le peu d'effort fait pour franciser la machine (présence de pompe Knorr, tampons allemands...). De plus les tubulures sont moulées et non rapportées contrairement à la Roco.


➤ Un peu de doc

  • RMF 274 d'octobre 1986, Les T12 Armistice 130 TB Est et 130 TC Nord par Roger Dorez

dimanche 8 juillet 2018

Électronique / Électricité : Installons des feux de fin de convoi par leds

L'éclairage des feux des wagons ou voitures situés en fin de convois apportent un plus indéniable aux rames tractées. Voyons une méthode qui permettra de réaliser simplement une installation par leds.

Le résultat après quelques heures de travail sur un fourgon Jouef !

➤ Matériel nécessaire

Les fournitures électroniques dont nous avons besoin sont courantes, elles se trouvent facilement sur internet (Ebay, FB Systems et bien d'autres). Cette liste n'est pas exhaustive, les composants varient en fonction du matériel à équiper.

- leds rouges (3mm, 1,8mm, canon, etc)
- lanternes adaptées à l'époque choisie
- 1 résistance (valeur comprise entre 470 et 1000 ohms)
- 1 condensateur chimique (minimum 1000 µF 35V)
- 1 diode (1N4001 à 7) ou 4 diodes ou pont de diodes
- du câble électrique fin
- micro-prises "tulipe" (si besoin d'une séparation caisse/châssis)
- fer à souder, soudure, drille à main, pince coupante...

Des fournitures courantes...

➤ Où trouver des lanternes pour fin de convois ?

Pour certains matériels, il suffit simplement d'enficher les leds dans les conduits de lumière prévus mais pour d'autres il faut trouver ou créer des lanternes. Heureusement nos artisans proposent des lanternes moulées en résine ou métal à peindre. Pour reproduire les optiques en verre on pourra utiliser du Micro Kristal Klear de Microscale.

Ainsi, Amf87 propose une large gamme de lanternes pour fin de convois et classiques en versions fonctionnelles ou non et couvrant une large époque. On trouvera des lanternes anciennes chez Mécanic-trains, LSL, ALP2M... Du moderne chez Apocopa etc.

Concernant les lanternes modernes il y a la fameuse technique économique des leds 1,8mm peintes en jaune.



➤ Schéma de câblage et explications

Les schémas ci-dessous détaillent l'installation à réaliser, le schéma du bas est identique à celui du haut à la différence qu'il utilise les symboles standard. On peut facilement reconnaître la polarité d'une led, la cathode (-) étant la patte la plus courte, de plus la led comporte un méplat.

Certains remarqueront que mon schéma ne comporte pas de pont de diodes. Pour rappel, ce composant (aussi réalisable avec 4 diodes) permet de transformer le courant alternatif en continu (et inversement). Et donc de permettre aux leds de s'allumer quelque soit le sens de la marche. C'est bien pour cette raison que je n'en mets pas dans mes wagons, pour les voir éteints une fois mis en tête de rame. Le pont de diodes se met à la place de la diode sur mon schéma. Cette dernière sert à protéger les leds et le condensateur étant donné qu'il a un sens (à vrai dire les leds bloquent déjà le courant mais une sécurité de plus n'est pas de refus).

A noter qu'en alimentation numérique les leds sont allumées quel que soit le sens de marche même en absence de pont de diodes.

Le condensateur va servir à palier aux micro-coupures (avec un condensateur assez puissant, d'un minimum de 1000 microfarad, les leds restent allumées plusieurs secondes hors tension).

La valeur de la résistance, en général comprise entre 470 et 1k ohms sera choisie en fonction des leds utilisées et de vos préférences en termes de puissance d'éclairage.

Si faire des soudures vous pose problème ou si vous voulez simplement aller plus vite, il existe des modules d'éclairage pré-montés. On en trouve facilement sur internet qui répondent à la plupart des besoins. Attention toutefois, certains vendeurs proposent des kits d'éclairage à monter soi-même (ce qui revient au même qu'acheter les composants), parfois pour un prix très onéreux (I-Prod par exemple), je vous conseille plutôt d'acheter vos composants séparément.


➤ Méthode pour prendre le courant aux roues

Installer des leds s'avère finalement simple mais leur amener le courant est souvent une autre paire de manches, voyons plusieurs méthodes :

- utilisation de plaques de garde ou de paliers métalliques (par ex. paliers laiton chez Micro-modèle), cette solution a un avantage double : pas de frottement sur l’essieu et amélioration du roulement,
- axe d'essieu placé dans un tube (laiton ou cuivre),
- enroulement d'un fil de cuivre autour de l'axe d'essieu,
- palpeur en fil ou plaque souple (chrysocale, bronze phosphoreux...),
- palpeur photo-découpé adapté au modèle (Miniatures Passion, electron-discount, Limousin Modélisme...).

Il n'y a pas vraiment de méthode meilleure, c'est en général, fonction du matériel à équiper. Je vous invite à lire cet article sur le blog de PSX (La question des frotteurs, cliquez ici) qui détaille diverses solutions.

A gauche palpeur photo-découpé, à droite fil enroulé autour de l'axe.

➤ Exemple d'application

Maintenant que nous avons vu la "théorie", voici un exemple pratique d'installation sur un ancien fourgon ETAT Jouef dont vous pouvez voir le résultat au début de l'article.

Une fois la lanterne choisie (ici une Jouef), la paroi et la lanterne sont percées au diamètre de la led. Commencer par un pré-trou de diamètre inférieur.


La prise de courant est réalisée par du fil de cuivre enroulé autour des axes d'essieux.


Petites améliorations de la lanterne, son intérieur est peint en argent et le cerclage en blanc. Du Micro Kristal Klear est appliqué à l'aide d'un pic à bois pour reproduire le verre. On peut faire de même pour la vigie du fourgon dépourvue de vitrage.


Vue de l'installation. Par rapport au schéma fourni, 2 condensateurs de 470µF sont montés en parallèle afin d'obtenir une valeur de 940µF, suffisante pour allumer la led quelques secondes hors tension. Trouvant la led rouge trop éclairante, 2 résistances de 1k ohms sont également placées en série afin d'obtenir 2k ohms.


Une fois barbouillé de noir, les composants sont peu visibles à travers les portes du fourgon.


La caisse est remise sur le châssis. La traverse arrière du fourgon est détaillée : suppression de l'énorme attelage Jouef et mise en place de chaînes, attelage factice LS Models et conduite de frein Jouef (surplus de pièces détachées).

Avec cet article plus d'excuses pour ne pas équiper votre matériel !
Dernière mise à jour : 23/03/2020

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